Après une nuit agitée due à l'angoisse du réveil à 5 h, je prends le ferry pour Hokkaido, la plus au Nord des quatre îles principales du Japon, direction la ville d'Hakodate, où le Parc du Puy du Fou a aidé à la réalisation d'un spectacle nocturne estival. Temps agréable en ce mercredi 30 avril. Je filme les cormorans qui volent au ras des flots.
En arrivant à quai, je compose le numéro de téléphone du Père Philippe Gourraud, originaire de Rocheservière en Vendée, que m'a conseillé d'appeler un ami. Une voix en anglais me prie de patienter un moment. Puis, surprise, le Père Gourraud s'adresse à moi en bon français et me dit : "Je suis au courant de votre arrivée. Dites-moi précisément où vous êtes, j'envoie quelqu'un vous chercher. Surtout ne bougez pas, il y en a pour 3/4 d'heure."
Au bout d'une heure, une voiture s'immobilise à une trentaine de mètres d'où je suis. Un petit monsieur en sort, un papier à la main qu'il me tend de loin. Je me reconnais dessus : il s'agit de l'article paru dans Ouest-France ! Je suis un peu abasourdi. Une fois le vélo rangé dans le coffre, nous traversons Hakodate pour rejoindre le Père Gourraud à une dizaine de kilomètres. Mon chauffeur est peu loquace, il ne s'exprime qu'en anglais.
Puis au bout d'un chemin de cailloux, nous arrivons au sommet d'un promontoire face à un établissement imposant. Je découvre alors une maison de repos pour personnes âgées fondée par le Père lui-même il y a une trentaine d'années. On m'accueille comme un prince. Le Père me reçoit dans son bureau-bibliothèque avec vue magnifique sur la ville.
L'homme est extrêmement chaleureux, souriant et bavard. Nous causons plus d'une heure. Il n'a pas bougé de son fauteuil, répète régulièrement qu'il est impotent. Très vite, on nous apporte le thé, tradition oblige. En fait, il s'agit de café et je lui explique que je n'en bois pas (on ne frôle même pas l'incident diplomatique : il ne s'en offusque guère en effet !).
En arrivant à quai, je compose le numéro de téléphone du Père Philippe Gourraud, originaire de Rocheservière en Vendée, que m'a conseillé d'appeler un ami. Une voix en anglais me prie de patienter un moment. Puis, surprise, le Père Gourraud s'adresse à moi en bon français et me dit : "Je suis au courant de votre arrivée. Dites-moi précisément où vous êtes, j'envoie quelqu'un vous chercher. Surtout ne bougez pas, il y en a pour 3/4 d'heure."
Au bout d'une heure, une voiture s'immobilise à une trentaine de mètres d'où je suis. Un petit monsieur en sort, un papier à la main qu'il me tend de loin. Je me reconnais dessus : il s'agit de l'article paru dans Ouest-France ! Je suis un peu abasourdi. Une fois le vélo rangé dans le coffre, nous traversons Hakodate pour rejoindre le Père Gourraud à une dizaine de kilomètres. Mon chauffeur est peu loquace, il ne s'exprime qu'en anglais.
Puis au bout d'un chemin de cailloux, nous arrivons au sommet d'un promontoire face à un établissement imposant. Je découvre alors une maison de repos pour personnes âgées fondée par le Père lui-même il y a une trentaine d'années. On m'accueille comme un prince. Le Père me reçoit dans son bureau-bibliothèque avec vue magnifique sur la ville.
L'homme est extrêmement chaleureux, souriant et bavard. Nous causons plus d'une heure. Il n'a pas bougé de son fauteuil, répète régulièrement qu'il est impotent. Très vite, on nous apporte le thé, tradition oblige. En fait, il s'agit de café et je lui explique que je n'en bois pas (on ne frôle même pas l'incident diplomatique : il ne s'en offusque guère en effet !).
et n'a rien à envier à celle
que l'on a ici sur Tokyo
depuis la Roppongi Hills Mori Tower.
Après notre discussion sur le Japon, les religions (spiritualité et métaphysique) et le monde, muni de son déambulateur, le Père me présente ensuite son personnel, dont le directeur, et me propose le couvert pour midi, que j'accepte bien volontiers. 4 à 5 personnes s'affèrent autour de moi pour un service impeccable.
Puis on me présente mon appartement à la japonaise, où l'on m'explique tout dans le moindre détail (chauffage, eau chaude...). On se donne rendez-vous à 16 h pour la visite de l'établissement. En attendant, je prends un bon bain chaud puis me tape une sieste d'une heure et demie : que c'est bon !
La visite des 11 hectares du parc se fait en compagnie de Melle Yamamoto et du directeur. Les pentes sont rudes mais nous prenons notre temps. De nombreux aménagements et lieux de prière sont disséminés dans le parc (Lourdes, le Sacré-Cœur...). Du belvédère, une vue splendide sur Hakodate et tous les environs s'offre à nous. Une sorte de table d'orientation indique les distances des grandes villes mondiales, et même Nantes à 9 600 km !
Nous redescendons par le Sacré-Cœur et apercevons la maison aux chats (collection personnelle d'une résidente). On m'explique aussi brièvement la culture du champignon shiitake qui consiste à insérer la bactérie du champignon dans l'écorce des arbres.
à Tokyo, voici un aperçu
du quartier chic de Ginza
qui n'est pas sans rappeler
celui de Time Square à New York.
Cet homme est vraiment bourré de talents et d'idées : je ne suis pas surpris qu'il ait été fait Chevalier de la Légion d'Honneur en 1991. C'est lui encore aujourd'hui, malgré ses 81 printemps, qui insuffle de la vie dans cette maison. Il dit lui-même la messe, assis, tous les matins à 9 h. Les résidents (moyenne d'âge : 87 ans) me paraissent paisibles et heureux et le personnel très à l'écoute, gentil et dynamique.
Comme si mon émerveillement ne suffisait pas, le Père Gourraud me propose de retourner dans le centre-ville d'Hakodate pour dîner dans un restaurant où me sont servies des spécialités de poissons crus exceptionnelles : je suis aux anges !
Pour terminer dans la plénitude, Mr Goto, le directeur de la maison de repos, et Melle Fumiko Yamamoto "qu'a capoté" (d'après ses propres termes : elle ne manque pas d'humour !) m'emmènent sur le Mont Hakodate (qui a donné son nom à la ville) en téléphérique avec vue sur la cité illuminée. Ce n'est pas encore le Paradis mais presque !
En rentrant dans mon appartement, j'ai la surprise de constater que tout est prêt dans la cuisine pour le petit-déjeuner demain matin. J'ai même la permission de me lever quand je veux. Je m'endors donc serein en pensant déjà aux surprises qui m'attendent à mon réveil : petit-déjeuner d'exception, messe à 9 h...
PS : Merci beaucoup à François Chatry.
Pour terminer dans la plénitude, Mr Goto, le directeur de la maison de repos, et Melle Fumiko Yamamoto "qu'a capoté" (d'après ses propres termes : elle ne manque pas d'humour !) m'emmènent sur le Mont Hakodate (qui a donné son nom à la ville) en téléphérique avec vue sur la cité illuminée. Ce n'est pas encore le Paradis mais presque !
En rentrant dans mon appartement, j'ai la surprise de constater que tout est prêt dans la cuisine pour le petit-déjeuner demain matin. J'ai même la permission de me lever quand je veux. Je m'endors donc serein en pensant déjà aux surprises qui m'attendent à mon réveil : petit-déjeuner d'exception, messe à 9 h...
PS : Merci beaucoup à François Chatry.
1 commentaire:
Bon courage pour cette mission
encore bavo pour la performance
FLY
( Front de Liberation du Youki )
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