Du moral de Joseph ou balade en Mer Intérieure

Objectif de ce jeudi 17 avril : rejoindre Himeji et son célèbre château, via l'île Shodo sur la Mer Intérieure, la Méditerranée japonaise. La journée commence sous la pluie avec gros grains par intermittence. Beaucoup d'appréhension sur le vélo car dérapages fréquents. En arrivant au port de Takamatsu, une très légère éclaircie (apparition du soleil) m'aide à atteindre le ferry. L'occasion m'est donnée de vérifier mon niveau d'anglais supérieur à celui de mon interlocuteur à l'entrée du port : en effet, celui-ci ne parle pas anglais mais sait très bien l'écrire sur son portable !

Cimetière sur l'île Shodo

Après trois phrases d'un anglais "parfait", je réussis à prendre le bateau qui m'emmène pour une magnifique traversée jusqu'à l'île Shodo que je parcours ensuite en vélo sous la pluie. Malgré le gris de la terre, le gris de la mer, le gris du ciel et les nombreux cimetières qui jalonnent mon parcours sur cette magnifique île réputée pour ses oliviers, mon moral n'est pas atteint.

Port de la même île

Beaucoup de surprises m'attendent encore à Himeji, devenue familière depuis ma venue en 2007. Le dernier ferry me débarque ainsi sur Honshu, la plus grande île du Japon, pour une surprise de taille : tous les hôtels affichent complet. Pendant trois heures, j'interroge beaucoup de gens et parcours la ville en tous sens. La fatigue commence à se faire sentir... Après une chute sans gravité sur une piste cyclable, je finis par trouver refuge dans un cybercafé où je m'endors dans un box individuel, la tête sous l'ordinateur ! Le moral est toujours au beau-fixe et la chanson en français diffusée en ce lieu m'amuse beaucoup : il y est question "du ciel, du soleil et de la mer". No comment...

Mon "box", le numéro 38, à Himeji

Ah, j'oubliais l'anecdote du jour : en recherchant désespérément un hôtel, un panneau marqué "Hotel" me laisse penser que je suis devant celui-ci. Sans réponse après avoir frappé à la porte, en faisant coulisser cette dernière, je tombe nez à nez devant une dame d'un âge mûr en... tenue d’Ève ! Chocking, je referme aussi sec : il s'agissait de l'entrée côté femmes des bains publics, donnant directement sur la rue... En remontant dare-dare sur mon vélo, un monsieur et une dame semblent m'invectiver, je suis confus.

PS : J'ai enfin pu prendre le temps de découvrir vos messages d'encouragement privés ou sur le blog et vous en remercie vivement ! Ne vous gênez pas, continuez !