Suivez Joseph Briand
dans sa traversée du Japon à vélo
de Nagasaki à Abashiri du 13 avril au 7 mai 2008.

mardi 22 avril 2008

Dans la peau d'un bonze

En famille devant la porte d'accès
à la cour de notre temple

Après avoir passé la nuit sur un futon posé à même les tatamis, nous nous levons aux aurores en ce dimanche 20 avril pour assister à la cérémonie quotidienne qui débute à 6h. Nous pénétrons dans la salle de culte plongée dans la pénombre et assistons, assis sur une petite chaise (merci d'avoir pensé à mes jambes !) ou en tailleur, aux récitations répétées d'une voix monocorde par les quatre moines présents, le tout sous le regard des statues de Bouddhas. Pendant ce temps, les fidèles viennent s'incliner un par un devant l'autel, en suivant les mêmes gestes enseignés hier par le beau-père de mon fils. L'encens qui se disperse dans la pièce donne une atmosphère encore plus ressourçante à la cérémonie. Puis vers 7 h suit un excellent petit-déjeuner, végétarien comme le dîner de la veille. Nous quittons ensuite les lieux pour poursuivre la découverte de la cité aux 600 bonzes.

Les cerisiers en fleurs sont omniprésents, 
même en altitude.

Nous nous arrêtons quelques instants aux portes de la ville pour découvrir l'unique temple réservé aux femmes jusqu'en 1872, le Mont Koya leur étant interdit avant cette date. Nous continuons la découverte des lieux avec la visite du Mausolée des Tokugawa, dynastie qui dirigea le Japon de 1603 à 1867 ou Ère Edo (ancienne Tokyo).

Pèlerins arrosant d'eau purificatrice
des statues de Bouddhas

C'est ensuite au Okunoin, immense cimetière, que se termine notre pèlerinage. Ce Père Lachaise japonais, où les stèles des entreprises dédiées à la mémoire de leurs ouvriers morts à la tâche côtoient celle qui commémore le Grand Tremblement de Terre de Kobe de 1995 (qu'ont vécu ma belle-fille et ses parents) ou les tombes de grandes lignées de samouraïs. Certains riches propriétaires ont même élevé un monument en hommage à leur chien disparu. Les allées qui serpentent parmi les immenses séquoïas mènent toutes au Torodo, ou Temple des Lanternes. Elles sont en effet 10 000, offertes par les dévots, à brûler ainsi en son sein.

Pierres tombales le long d'une allée
qui mène au Temple des Lanternes


Nous quittons le Mont Koya en fin de matinée pour retourner à Kyoto. Après nous être restaurés dans une cafétéria aux plats typiquement japonais, les beaux-parents de mon fils nous déposent à une gare de la banlieue d'Osaka pour prendre le train jusqu'à l'ancienne capitale impériale. Nous arrivons ainsi en fin d'après-midi chez mon fils et sa femme. Cela me permet d'effectuer les préparatifs nécessaires pour pouvoir reprendre la route sur mon vélo dès demain matin. Nous dînons ce soir dans un délicieux bar à sushis dont j'avais découvert le concept avec étonnement l'année dernière : les assiettes défilent devant nos yeux sur un tapis roulant et nous n'avons qu'à tendre la main pour nous servir !

Bonze croisé dans les rues de Koya

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