Suivez Joseph Briand
dans sa traversée du Japon à vélo
de Nagasaki à Abashiri du 13 avril au 7 mai 2008.

mardi 27 mai 2008

Retrouvailles-surprise

J’ai passé une nuit à récupérer mais je me lève tôt en ce jeudi 8 mai. Le bonheur d’avoir terminé me stimule. J’attends mon fils et sa femme pour 15 h 00. J’ai très envie de profiter des lieux et je meuble mon temps, après un copieux petit déjeuner, à visiter trois musées à l’extérieur de la ville d'Abashiri : celui de l'ancienne prison, l’Okhotsk Ryuhyo Museum qui aborde le milieu arctique, et enfin le Muséum des Peuples du Nord. Je reprends donc mon vélo une dernière fois, avec toujours des côtes très raides, mais le soleil est de la partie.

Statue d'un prisonnier dans le musée
de l'ancienne prison d'Abashiri

De retour dans le centre de la ville, je rejoins un magasin de vélos pour y démonter le mien avec l’aide du propriétaire, particulièrement aimable. Puis j’enferme ma précieuse monture, méconnaissable, dans un carton épais bourré de "coussins". Ça me fait bizarre. Je laisse tout, y compris mes bagages, jusqu’à demain.


Œuvre nord-amérindienne
dans le Muséum des Peuples du Nord.
Clin d'œil à ma prochaine destination ?

Le midi, je prends mon dernier repas dans un konbini. Dehors, il fait froid et j’ai du mal à me réchauffer. Je patiente dans la salle d’attente de la gare. Lorsque j’aperçois mon fils, essoufflé avec ma valise qu’il ramène de Kyoto, je suis loin d’imaginer ce qui m’attend. Ma belle-fille semble frigorifiée. Nous nous installons dans la gare pour qu’ils se reposent bien au chaud.


Mon fils et sa femme ne sont pas seuls
dans l'avion qui les conduit à moi...

Mon fils me semble tendu. C’est un peu son habitude : il fallait que tout soit bien coordonné jusqu’au jour J ! Il insiste pour que je m’assoie et me prie ardemment de lui passer l'appareil-photos pour immortaliser mon visage à la fin du parcours et nos retrouvailles quand... deux mains douces se posent soudainement sur mes yeux ! Et là, en moins de deux secondes, je crois deviner le stratagème. Je me retourne et vois Isabelle plantée derrière moi tout sourire, ravie ! La surprise est de taille, même si j’avoue, quelques secondes après, avoir pensé à ce genre de "folie". Génial !


Isabelle aussi est à bord ! Clandestinement ?

Puis nous avons un impératif, rejoindre la péninsule de Shir
etoko, classée au Patrimoine Mondial. C’est prévu, c’est promis. On ne peut pas changer le programme. Et nous voilà tout guillerets dans un bus, pour deux heures de route le long de la Mer d’Okhotsk. Nous croisons quelques cervidés paissant les broussailles jaunies par le froid et la neige de l’hiver, qui peine à passer le relais au printemps dans ces contrées septentrionales austères.


Enfin réunis, ici à l'hôtel

L’arrivée au Shiretoko Prince Hotel du petit port d’Utoro est impressionnante : le personnel nous salue par des courbettes simultanées. Le hall est vaste, agréable et fleuri avec de nombreux ikebana. On nous explique scrupuleusement le déroulement de notre bref séjour et choisissons notre menu pour un succulent d
îner de fruits de mer. Nous goûtons ensuite au plaisir du onsen (mon plus grand), qu'Isabelle découvre à son tour. Nombreux bassins intérieurs et extérieurs, jacuzzis et autres saunas nous préparent ainsi à une bonne nuit de sommeil.


Toilettes chauffantes de notre chambre
avec leur bras à commandes

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

La démarche la plus simple pour enregistrer un commentaire est de sélectionner "Anonyme" parmi les choix offerts dans la liste "Sélectionner le profil...". Pensez alors à signer votre commentaire. Il sera ensuite publié une fois que les modérateurs du blog l'auront validé (étape nécessaire afin d'éviter les spams).